Si la remontée des taux immobiliers a débuté en fin d’année 2019, mettant fin à une année de taux historiquement bas, elle a été relativement lente et modérée (0,03 point en moyenne entre octobre 2019 et mars 2020*). On constate que l’arrivée du Coronavirus n’a pas modifié la tendance. En effet, entre le début et la fin du confinement, la plupart des taux de crédit ont augmenté de 1,74 %*.
De nombreux ménages modestes se sont vus écartés du marché immobilier, ne remplissant plus les conditions pour se voir octroyer un prêt immobilier. En effet, les banques, suivant les injonctions de la Banque de France (BDF), ont restreint leurs conditions d’octroi dès la fin 2019. Début 2020, ces mesures expliquaient la forte baisse des crédits accordés, mais la crise du Covid n’a rien arrangé : on observe, en avril 2020, une diminution du nombre d’emprunts accordés de 40 % par rapport à avril 2019*.
Le coronavirus a aussi un impact sur les prix des biens immobiliers : l’augmentation du coût moyen des transactions, en mars 2020, de plus de 5,4 % sur un an, par rapport à mars 2019 (contre 3,3 % en mars 2019, par rapport à mars 2018)** le montre bien. Il faut toutefois relever que cette hausse concerne surtout les biens situés en agglomération, et qu’elle est vouée à évoluer.
Associée à l’augmentation des taux et des prix de vente ainsi qu’au durcissement des conditions d’octroi, la crise du Covid-19 a provoqué un blocage du marché immobilier, et donc un recul important du nombre de ventes réalisées au premier semestre 2020.
* Source : Observatoire Crédit Logement CSA
** Source : baromètre LPI SeLoger