Les critères d’éligibilité de la loi Pinel
La loi Pinel est un dispositif de défiscalisation immobilière qui permet aux investisseurs en immobilier neuf de réduire leurs impôts. Entrée en vigueur en 2014, elle devrait demeurer applicable jusqu’à la fin de l’année 2024. Les conditions pour investir avec le dispositif Pinel sont les suivantes :
- acheter un bien immobilier neuf ou en VEFA (vente en l’état futur d’achèvement) ; - investir dans les zones Abis, A ou B1 ;
- s’engager à louer le bien en location vide pendant 6, 9 ou 12 ans, à titre de résidence principale ;
- respecter certains plafonds de loyers et de ressources locataires ;
- ne pas dépasser deux investissements Pinel par an, pour un montant maximal de 300 000€ et 5500€/m².
Les avantages de la loi Pinel
Les investisseurs locatifs neufs qui respectent tous ces critères peuvent bénéficier d’une réduction fiscale, calculée en pourcentage du prix du logement. En 2024, celle-ci s’élève à
9% pour une location de 6 ans, à 12% pour une location de 9 ans et à 14% pour une location de 12 ans (les taux ne sont pas réduits pour les acquisitions de logement situé dans un quartier prioritaire de la politique de la ville ou qui respecte un niveau élevé de qualité).
La réduction d’impôt n’est pas le seul avantage du dispositif. Il permet également de se constituer un patrimoine immobilier neuf de grande qualité et est accessible sans apport, ce qui facilite l’accès à la propriété. De plus, il offre la possibilité de générer des revenus locatifs à moyen ou à long terme, afin, entre autres, de rembourser l’emprunt.
Le non-respect des engagements de location entraîne la remise en cause des incitations fiscales.
Le coût de l’investissement en loi Pinel
Le coût total d’un investissement en loi Pinel comprend le prix de vente du bien, mais aussi plusieurs types de dépenses, dont les frais de notaire que nous allons détailler dans la suite de cet article.
Que sont les frais de notaire ?
Lors d’une transaction immobilière, le notaire joue un rôle clé, puisqu’il réalise plusieurs prestations. On peut notamment citer l’analyse juridique de la transaction, la conservation du dépôt de garantie, l’établissement du compromis de vente et de l’acte authentique de vente…
Les frais de notaire se composent de plusieurs éléments :
Les honoraires
Les honoraires représentent la rémunération du notaire qui intervient lors de la transaction. Le montant n’est pas réglementé par la loi. De ce fait, chaque notaire est libre de fixer ses honoraires à sa convenance, et de les négocier ou non avec l’acheteur.
Les émoluments
Les émoluments désignent également une partie de la rémunération du notaire. Contrairement aux honoraires, leur montant est réglementé par la loi. Il peut être fixe pour tous les notaires, ou bien calculé en fonction du coût de l’acte notarié (le coût de la transaction). Ils se calculent à l’aide des tranches de prix suivantes :
- 3,870% : entre 0 et 6500€ ;
- 1,596% : entre 6500 et 17 000€ ;
- 1,064% : entre 17 000 et 60 000€ ;
- 0,799% : plus de 60 000€.
Les débours
Les débours sont les frais qui ont été couverts par le notaire pendant la réalisation de ses prestations. Ce sont donc des sommes avancées, que l’acquéreur doit rembourser. Il s’agit notamment de la rémunération des tiers (géomètre-expert, diagnostiqueur, huissier de justice…), ou encore du coût de certains documents officiels payants (copie d’expédition, certificat d’urbanisme, frais d’enregistrement…).
Les droits et les taxes
Les droits et les taxes sont des frais que le notaire règle à l’État et aux collectivités territoriales. Il peut s’agir des droits d’enregistrement, des frais liés à la réalisation de l’acte de notoriété, ou encore de la TVA, par exemple. Là encore, ce sont des sommes avancées par le notaire, qui doivent être remboursées ensuite par l’acheteur.