13/12/2022 - 3 min de lecture
L’utilisation du bois dans la construction permet de maîtriser les émissions de CO2 et d’adopter des solutions fonctionnelles et esthétiques intéressantes. Sous réserve de bien gérer des contraintes spécifiques, le recours au bois est un atout pour une construction plus durable.Les atouts et les contraintes de la construction bois
L’utilisation du bois dans la construction permet de maîtriser les émissions de CO2 et d’adopter des solutions fonctionnelles et esthétiques intéressantes. Sous réserve de bien gérer des contraintes spécifiques, le recours au bois est un atout pour une construction plus durable.
Le bois, un réservoir à carbone
Pendant toute leur croissance, les arbres stockent le carbone rejeté par les activités humaines. Leur exploitation sous forme de
matériau biosourcé (gestion des forêts certifiée par des labels comme FSC ou PEFC) fournit une
alternative bas carbone à des matériaux non renouvelables et plus émetteurs de CO2 comme le béton, le métal ou le plastique.
Zoom sur… FSC, PEFC : quelles différences ?
Les labels FSC et PEFC garantissent que le bois utilisé provient de forêts gérées durablement.
Le label FSC (Forest Stewardship Council, ou Conseil de Soutien de la Forêt) est délivré par une organisation internationale à but non lucratif créé par des propriétaires forestiers, des entreprises du bois et du papier, selon des critères socio-économiques et environnementaux stricts.
Le label PEFC (Programme for the Endorsement of Forest Certification Schemes, ou Programme de Reconnaissance de Systèmes de Certification Forestière) promeut une gestion forestière respectueuse de l'environnement, à impacts social et économique positifs. Ce sont des organismes de certification indépendants qui réalisent des contrôles dans les forêts comme au sein des entreprises qui exploitent le bois.
La construction bois, une contribution majeure au développement durable
Faire le choix de la construction bois a des répercussions positives en amont de la chaîne d’exploitation de ce matériau noble :
- Lutte efficace contre l’effet de serre, un mètre cube de bois absorbant et stockant durablement une tonne de CO2 pendant sa croissance ;
- Entretien et développement des forêts, via une gestion raisonnée et durable d’essences variées ;
- Recours à un matériau à la fois propre et renouvelable, avec la coupe d’arbres parvenus à maturité et remplacés par la pousse de nouveaux sujets ;
- Faible consommation d’énergie pour la production et la transformation industrielle de la ressource bois.
Économies d’énergie, confort, entretien, santé : le bois cumule les avantages
Isolant thermique de qualité (jusqu’à 15 fois plus isolant que le béton) lorsqu’il est utilisé sous forme de laine, d’ouate ou de fibre, le bois permet de réaliser des économies d’énergie significatives.
Cette performance thermique apporte une température régulée en toute saison, gage de confort pour les habitants et les usagers. Matériau sain par excellent, le bois garantit une hygrométrie constante et participe à la qualité de l’air (réduction des risques d’allergies et respiratoires).
L’entretien du bois est en outre limité. Les éléments de structure (charpente, ossature, parements intérieurs, etc.) n’ont besoin d’aucune intervention durant toute la durée de vie du bâtiment. Pour les parties extérieures, le choix d’essences et de traitements de protection appropriés garantit également une longévité d’état et d’aspect.
Le matériau bois est particulièrement adapté à l’environnement urbain
éger, le bois permet de bâtir des bâtiments de taille égale ou supérieure à ceux construits en recourant au béton ou à l’acier. Dans un environnement urbain contraint par l’enclavement ou la déclivité, cette légèreté est un atout déterminant. C’est également une qualité dont les architectes savent jouer, en concevant des structures faites de vastes plateaux sans piliers et faisant la part belle à de larges ouvertures vers l’extérieur.
Le bois contribue également à l’esthétique des bâtiments, autorisant des gestes architecturaux à la fois audacieux et appréciés des habitants. Utilisé dans
la rénovation d’un patrimoine déjà bâti comme pour la construction de nouveaux ensemble, le matériau a toute sa place dans un espace urbain pensé pour le bien-être de ceux qui y vivent , y travaillent ou s’y détendent. Qu’il soit utilisé en bardage sur les façades ou en planchers intérieurs, d’aspect naturel ou peint, le bois a également pour lui une esthétique chaleureuse.
Préfabriqués, les éléments en bois sont assemblés en continu et rapidement, permettant de réduire les délais de construction. Un gain de temps qui se traduit par une moindre gêne pour l’environnement urbain (bruits, nuisances, circulation) et une économie pour toutes les parties prenantes du chantier. Générant peu de
déchets et moins gourmand en eau que d’autres matériaux, le bois garantit des chantiers propres et secs.
Enfin, contrairement aux idées reçues, le bois présente une excellente résistance au feu, particulièrement quand il est employé en lamellé croisé (Cross Laminated Timber, CLT). dans les cloisons.
Zoom sur… les bonnes pratiques de la construction bois pour les bâtiments de plus de 8 mètres de hauteur
L’avis de l’expert : David Tilliette, Responsable technique
« Le bois est sans conteste un allié précieux dans la recherche d’un bilan carbone réduit, conformément aux objectifs fixés par la RE2020 . En amont de la construction, force est de constater que la filière de production s’est plutôt bien structurée ces dernières années. Mais plusieurs facteurs conjoncturels apportent leur lot de contraintes dans l’utilisation du bois. Ainsi, le coût de ce matériau peut être supérieur à d’autres et subir d’importantes fluctuations sur un marché particulièrement mouvant. Par ailleurs, la disponibilité peut s’avérer problématique, que ce soit pour les éléments neufs ou le bois de réemploi ».