La RE2020 pour réduire l’impact environnemental des bâtiments
La RE2020  pour réduire l’impact environnemental des bâtiments
Entrée en vigueur depuis le 1er janvier 2022, la nouvelle réglementation environnementale RE2020 veut notamment diminuer l’impact carbone de la construction des bâtiments. Tour d’horizon des ambitions de la RE2020 et de ses traductions concrètes pour le secteur de la construction.

La RE2020 pour réduire l’impact environnemental des bâtiments

Entrée en vigueur depuis le 1er janvier 2022, la nouvelle réglementation environnementale RE2020 veut notamment diminuer l’impact carbone de la construction des bâtiments. Tour d’horizon des ambitions de la RE2020 et de ses traductions concrètes pour le secteur de la construction.

C’est une révolution d’ampleur que vit le secteur de la construction. Comme pour tous les autres secteurs d’activité, le but est d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050, conformément aux objectifs fixés par la Loi de Transition Énergétique pour la Croissance Verte (LTECV) de 2015 et déclinés dans la Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC, quotas carbone par secteurs d’activités)

Sobriété énergétique, réduction carbone et protection contre les canicules

La filière doit dorénavant se conformer à la nouvelle réglementation environnementale RE2020, qui fixe depuis janvier 2022 trois principaux objectifs :
  • donner la priorité à la sobriété énergétique et la décarbonation de l’énergie ;
  • réduire l’impact carbone de la construction des bâtiments ;
  • garantir le confort des bâtiments en cas de forte chaleur.


Conformément au décret n°2021-1004 du 29 juillet 2021, la RE2020 est applicable depuis le 1er janvier 2022 aux projets de construction de maison individuelle et de logement collectif. Elle concerne aussi les projets de construction de bureau et de bâtiment d'enseignement primaire et secondaire faisant l'objet d'une demande de permis de construire ou d'une déclaration préalable déposée à partir du 1er juillet 2022.


Une réglementation environnementale issue d’une vaste concertation

Pour préparer cette évolution de la réglementation, l’État a lancé en 2016, l’expérimentation nationale Énergie positive réduction carbone (E+C-). Pilotée à la fois par l’État et le Conseil supérieur de la construction et de l’efficacité énergétique (CSCEE), l’expérimentation a commencé par l’élaboration avec les acteurs de la filière d’un référentiel d’évaluation.

 Le Label E+C- a vu le jour permettant de valoriser les opérations les plus ambitieuses et un comité technique a été instauré pour organiser le partage des meilleurs pratiques des acteurs. Dès 2019, la phase de concertation se poursuit pour définir plus précisément les contenus de la future loi.

RE2020, une réglementation plus exigeante que la RT2012

Depuis la mise en place de la première réglementation thermique en 1974, plusieurs dispositions ont permis de réduire drastiquement la consommation énergétique des constructions neuves. En 2012, avec la réglementation thermique 2012 (RT2012), le Grenelle de l'Environnement a établi un plafond de consommation énergétique de 50 kWhep/m² an.

L’adoption de la RE2020 fait passer la France d’une réglementation thermique à une réglementation environnementale, plus exigeante pour toute la filière construction. La nouvelle réglementation, parce qu’elle comptabilise le poids carbone, vise en effet une transformation progressive des techniques de construction, une nouvelle organisation des filières industrielles et une évolution des solutions énergétiques. Le tout assorti d’une maîtrise des coûts de construction et de la montée en compétence des professionnels.

Quels sont les points-clés de la RE2020 ?

La nouvelle réglementation environnementale se caractérise notamment par :

  • la recherche systématique de la diminution de l’impact carbone de la construction et de l’exploitation des bâtiments ;
  • des objectifs de performance énergétique importante en été pour les bâtiments la mesure des émissions de gaz à effet de serre (GES) des bâtiments neufs sur tout leur cycle de vie, incluant des seuils à ne pas dépasser ;
  • l’évolution des indicateurs Bbio (Performance thermique de l’enveloppe), Cep (consommation d’énergie primaire) et Tic (intensité et de la durée de l’inconfort en été) ;
  • l’adoption de 5 indicateurs de performance énergétique et 4 indicateurs sur l’impact carbone des bâtiments ;
  • des exigences de moyens (étanchéité à l’air, traitement des ponts thermiques, éclairage naturel, etc.)
  • le recours accru aux matériaux biosourcés et aux matériaux de réemploi ;
  • l’emploi généralisé des énergies renouvelables.

La RE2020 s’inscrit dans le long terme

L’État a souhaité inscrire la RE2020 dans un temps long. Trois points d’étapes sont ainsi prévus en 2024, 2027 et 2030, qui devraient donner lieu à un relèvement graduel du niveau d’exigence dans la mise en œuvre de solutions compatibles avec la préservation environnementale.

L’avis de l’expert : Claire Ventejou, responsable transition, climat et innovation

« Le renforcement des exigences environnementales vis-à-vis de la construction neuve est une donnée inéluctable que Crédit Agricole Immobilier a intégrée depuis longtemps. Adossés à un groupe bancaire qui a inscrit des objectifs de neutralité carbone dans son plan stratégique, nous sommes précurseurs sur plusieurs sujets, comme le Booster du réemploi , le hub des prescripteurs bas-carbone, le PACTE Fibois Ile-de-France ou notre participation à l’Association pour le Développement du Bâtiment Bas Carbone (BBCA). Cette veille active profite à nos clients, que nous accompagnons pour mettre leurs actifs en conformité avec les nouvelles réglementations. Au-delà, c’est aussi pour nos métiers une période très enthousiasmante : si les défis à relever sont nombreux, la motivation pour y parvenir est forte ».

La RE2020  pour réduire l’impact environnemental des bâtiments
La RE2020 pour réduire l’impact environnemental des bâtiments