Réduire l’impact carbone des bâtiments de la construction à la démolition
Le Ministère de la transition énergétique estime que le secteur du bâtiment représente 43% de la consommation énergétique de la France sur une année, ainsi que 23% du total des émissions de gaz à effet de serre. La RE2020 vise donc à mesurer ces émissions, afin de les réduire au maximum, tout au long du cycle de vie des bâtiments. L’impact écologique est calculé dès la phase de construction, jusqu’à la démolition pour prendre en compte la totalité de son impact.
Pour assurer un cycle de vie aussi écoresponsable que possible, la réglementation privilégie les matériaux biosourcés et la mixité des matériaux, en imposant des seuils à ne pas dépasser. Bien que les matériaux biosourcés ne soient pas obligatoires, ils sont vivement conseillés. Ils permettent aux entreprises du bâtiment de respecter plus facilement les directives thermiques de la RE2020. De plus, nous verrons dans la suite de cet article que les matériaux biosourcés sont bénéfiques pour le confort des habitants.
Créer des bâtiments à énergie positive
Les bâtiments à énergie positive (Bepos) font partie des grandes différences entre la RT2012 et la RE2020. En effet, la RE2020 n’exige pas seulement de construire des bâtiments à basse consommation. Celle-ci fait en sorte qu’ils consomment moins d’énergie qu’ils n’en produisent, ils sont ainsi énergétiquement autonomes et peuvent redistribuer leur surplus d’énergie.
Pour remplir cet objectif, la RE2020 mise sur l’énergie renouvelable, ainsi que sur des équipements tels que les :
- pompes à chaleur (surtout la pompe à chaleur géothermique)
- panneaux solaires photovoltaïques
- capteurs et autres technologies à énergie solaire
- chaudières à cogénération
Les bâtiments à énergie positive représentent également un avantage financier considérable pour les propriétaires et les locataires. Les performances thermiques optimales permettent en effet de réduire, voire de supprimer totalement les factures énergétiques.
Créer des logements qui résistent mieux aux canicules
Ce n’est plus un secret pour personne, les épisodes de canicules sont de plus en plus violents et récurrents. Les logements mal isolés deviennent rapidement invivables pour les habitants. Il est donc indispensable d’améliorer la résistance du bâti à ces changements climatiques.
Pour remplir cet objectif, la RE2020 impose des normes strictes au niveau de l’isolation des logements. Les techniques d’isolation et les matériaux utilisés se doivent d’être les plus performants possibles, afin d’éviter au maximum les ponts thermiques.
Une bonne isolation des murs (parois intérieures et/ou extérieures), de la toiture, des combles ou encore des planchers permet en effet d’éviter les pertes de chaleur et donc la surconsommation de chauffage en hiver. Dans la même logique, cela permet d’éviter l’accumulation de chaleur en été et la surconsommation de climatisation.
Le confort des habitants est donc grandement amélioré, aussi bien pour les propriétaires occupants que pour les locataires, qui bénéficient d’une température raisonnable à l’intérieur des logements quelle que soit la saison.
L’isolation n’est pas le seul élément qui permet d’optimiser la performance énergétique des bâtiments neufs. Le secteur du bâtiment accorde aussi une attention particulière à l’orientation et à l’exposition des constructions. Les matériaux utilisés sont également importants, car ils permettent d’éviter les déperditions de chaleur, d’assurer la solidité, l’étanchéité et la durabilité des biens, ainsi que de maitriser les consommations d’énergie primaire et d’énergie finale.
La méthode de calcul
La RE2020 prend en compte 6 indicateurs pour mesurer les performances énergétiques des logements. Il s’agit des indicateurs Bbio, Cep, Cep,nr, lc énergie, lc construction et DH. Ils ont pour objectif de mesurer l’empreinte carbone, la consommation énergétique et le confort d’été*. Pour se faire, ces indicateurs analysent différents éléments tels que la consommation de chauffage, de climatisation, les systèmes de production d’eau chaude sanitaire et de ventilation, ou encore les énergies renouvelables et non renouvelables.
*Le terme « confort d’été » est une notion véhiculée par la réglementation thermique. Il fait référence à la capacité d’un logement à résister aux températures les plus élevées de l’année, notamment aux canicules, afin d’assurer le confort des habitants.